samedi 31 octobre 2020

Vidéo, de la Randonnée Pédayak de cet été.

J'ai un peu tardé, mais elle est bien là.

Vidéo de 4-5 minutes, des 4-5 jours de randonnée nautique de REDON à SAINT NAZAIRE.


dimanche 30 août 2020

Eté en Pedayak

Eté 2020. Pour les vacances d’été, j’utilise le Pédayak que David d’Aquaphile* m’a gentiment mis à disposition. C’est une embarcation, mi-Kayak / mi-pédalo et équipé d’une voile pour soulager le pédalage. J’entreprends quelques balades à la journée et une escapade de quelques jours en mode rando/camping en longeant les cotes atlantiques.

(*: site Aquaphile : https://www.aquaphile.fr/ Voir les autres créations : EazyDive, VeloSub, Hydro-Gen, …)

1ere semaine.

J’ai tourné en Cornouailles, sur différents spots pour mixer les types de plage, vents, vagues.

Chez moi, à Plovan : trop de vagues rendant difficile de passer les rouleaux pour trouver une houle plus calme. D’autant que c’était les 1ers jours et je n’avais pas envie de me faire peur ou casser du matériel dès le début des vacances. (Nb : J’ai aussi alterné bonne/mauvaise météo)

Plage du STEIR / Penmarc’h : beau spot sans vague, ensoleillé et vent régulier. Aucun problème, et c’est le début de l’apprentissage de la voile. Tout se passe bien.

Jour suivant, la longue plage de Combrit / Ile Tudy. Je dépose la voile pour tester un aller-retour en pédalant de Combrit à l’Ile Tudy. Environ 7km A/R en 1h40 env. avec un bon courant contraire à l’aller (1h) et qui me pousse au retour (40min). Parfait.

Ensuite Hervé, un ami voyageur m’a rejoint. 1er jour, on a fait 3 heures sur l’Odet. Moi en kayak à pagaie, et lui en Pédayak. J’ai constaté que le kayak-pagaie demandait un effort bien supérieur à l’utilisation (dos & épaule) que le Pédayak surtout à courant contraire lors de la remontée de l’Odet en marée montante. C’est très plaisant d’être à 2 sur le plan d’eau pour discuter/échanger en même temps que l’on se balade.

Le lendemain, on est (re)parti sur Penmarc'h et Combrit, en utilisant la voile avec un vent régulier. Tout s’est bien passé, de bons aller-retour le long de la plage.

Surlendemain : Baie de Douarnenez. Idem, un bon vent et bonne vitesse et un peu plus loin au large avec la confiance grandissante.


2eme semaine.

Je décide de me lancer sur une Rando aquatique de Redon à St Nazaire, en m’équipant de mes affaires de voyages et de camping. J’équipe le Pédayak d’un chariot central pour équilibrer les masses et rendre la poussée plus facile, avec des roues assez larges et gonflables.

Je suis parti du camping de Redon. Arrêt le soir au camping de La Roche Bernard, après 6 heures de pédalage (~30km), peu de vent sur La Vilaine pour que la voile me pousse. (la voile me servait surtout de pare-soleil pour cette 1ere journée de canicule). Après 2 ou 4h de pédalage : aucun problème, mais au bout de 6h, ça commence à tirer sur les jambes/genoux et douloureux au fessier, d’autant que je n’ai pas mis de siège pour garder une bonne allonge de jambes (=> Je vais réfléchir et penser à mettre un coussin, la prochaine fois que je pédale aussi longtemps).

2eme jour : départ de Roche Bernard sous la pluie, passage du barrage de Arzal en prenant la route (1km), sortie de l’estuaire de la vilaine et arrivée à Penestin. Aucun problème. Env. 4h (~20km), arrivée au Camping en milieu d’après-midi, pour me poser tranquillement et sécher la tente, le matelas, les vêtements, … (j’y reviendrai). 

3eme jour : départ de la plage de Penestin, traversée de la grande baie en essayant de couper au plus court pour raccourcir la distance mais en gardant toujours un point de secours à portée de Pedayak (bateau de pêche-promenade, rocher, bouée, …). J’arrive à Piriac pour la pause de midi, et me pose en bout de cale pour pique-niquer avec ce que j’avais dans les bidons. Je découvre le mode de rando kayak/Canoë ou Pedayak, et surtout en solo, où il est assez fastidieux de remonter le Kayak / Pedayak sur le chariot, le tirer jusqu’aux commerces pour seulement faire l’achat d’une baguette ou d’un casse-croute à midi. Il vaut donc mieux prévoir le nécessaire pour la pause déjeuner, en partant du camping le matin et pouvoir ainsi s’arrêter où l’on veut à midi. (Plage, rocher, cale, … ). A vélo, j’avise la pause déjeuner à la dernière minute. Il faut s’adapter. 😊.

Dans l’après-midi, je contourne la pointe de Piriac, traverse la baie de la Turballe et m’arrête au milieu de la grande plage de la Turballe. Sortie de plage très difficile car le sable est très mou et collant, sous les yeux de tous les touristes qui ne bronchent pas pour m’aider … sauf un jeune, tout à la fin, quand le plus dur était fait. C’est ainsi, mais sans doute que je ne semblais pas si galérer... (C’est pour positiver 😊)

4eme jour : reprise de la mer et arrivée au Croisic en milieu de matinée. Sortie de l’eau sur la cale du port, traversée du Vieux Croisic à pied (2km) pour apprécier la manœuvrabilité du Pedayak sur chariot, en ville. Reprise de la mer sur la plage Valentin. Il est annoncé un orage dans l’après-midi, effectivement début de pluie à midi, orage au passage de la point de Peinchateau (Le Pouliguen) et traversée de la baie de La Baule avec très peu de visibilité dû à la pluie et l’orage. J’accoste sur la plage de La Baule, le temps semble s’éclaircir mais dans le doute et ne voulant pas tenter de longer le port et les roches du Pornichet face au vent/courant/vagues après l’orage, je décide d’aller à pied jusqu’au Camping EVE de St Nazaire (que j’ai préalablement réservé), ce qui me sert aussi à tester le niveau d’effort et fatigue à pousser le Pédayak sur le chariot sur une longue distance ( 8,8km, en 2h. Soit la moyenne d’un marcheur : signe que l’effort de poussée du Pédayak avec le chariot, passe bien).

5eme jour : départ du Camping de St Nazaire. J’ai observé la veille au soir que le chenal d’accès au port commence à près de 10km du port, face à la plage de la Courance où je me trouvais … Il est difficile d’envisager de passer le chenal avec des navires/cargo qui y croisent, en étant dans mon Pédayak, d’autant que la veille lors des pluies orageuses mon écran de téléphone portable a rendu l’âme et ne me permettait plus d’avoir accès au secours en cas de difficulté dans le chenal ou au milieu de l’estuaire. Plus sagement, je suis allé à la plage de Saint Nazaire pour une dernière balade avec le pont de St Nazaire et la pointe de St Brévin, à l’horizon. Le passage de l’estuaire par le pont, en poussant le Pédayak était envisageable (check itinéraire sur googlemaps : 10km) mais la forte pente (la plus élevée d’Europe, pour un pont) et la hauteur du monument m’a dissuadé. Et puis globalement, j’avais bien profité de ces 4 jours de randonnée nautique, qui m’a appris suffisamment sur les possibilités et les choses à modifier/progresser sur l’équipement à choisir.


A ce sujet, j’ai bien appris qu’il fallait des équipements de très bonnes qualités en termes d’indice de protection à l’eau (IP7 minimum). J’avais pris 2 de mes sacoches de vélo (limiter les achats pour les quelques jours de rando), et bien qu’elles soient étanches en apparence j’ai compris qu’elles étaient surtout usées, avec un petit trou suffisant pour le passage de litres d’eau … toutes mes affaires à l’intérieur sont détrempées. Même les 2 sacs polochon étanches achetés chez Decathlon juste avant l’été (IP aux Projections d’eau, très brefs immersions), ont donné des traces humidités à l’intérieur par capillarité. Seuls les bidons étanches et les petites pochettes étanches (IP7) sont efficaces pour protéger les affaires sensibles que j’avais placées (nourriture et photos/caméra). Dans mes sacoches détrempées, j’avais essentiellement des vêtements, sacs et tentes qui ont séchées très vite en profitant des jours de canicule qui ont précédés la pluie orageuse.

Par contre, j’ai bien compris qu’il ne faut jamais remettre un téléphone mouillé dans une pochette étanche et la refermer hermétiquement … 100% d’humidité garantie !!! Leçon bien apprise => Ecran HS (90€ de réparation), mais par chance j’ai récupéré l’usage du téléphone et les photos/images que j’ai prises. (Toujours positiver 😊 )

 

3eme semaine.

Je me suis rendu en fourgon au camping de Ste Luce, près de Nantes que j’avais déjà fréquenté au cours d’un précédent voyage à Vélo. Je savais qu’il y avait un accès à la Loire, sauf que je n’avais pas intégré que la Loire serait à son plus bas niveau, dû à la sècheresse de cet été et aux heures de marée basse en journée. Je ne pensais pas non plus à un tel niveau de marnage (près de 5m) à 60-70km de l’estuaire. Donc, inaccessible en journée, d’autant que les rives végétalisées et boueuses ne laissent aucun accès à marée basse.

J’ai donc occupé mon temps au camping pour tester l’accroche du Pédayak à mon vélo, et quelques tours de pistes pour valider l’effort de roulage que nécessite cet attelage. Finalement, c’est très facile, d’autant que mon vélo est celui de mes voyages avec les développements suffisant.


Je remonte sur Blain & canal Nantes à Brest, pour une journée de balade entre 2 écluses. Il m’est confirmé par les 2 éclusiers avec qui j’ai échangé, qu’il est interdit de franchir les écluses par « des engins à propulsion humaine ». Par chance, le canal est bien entretenu et mon hélice n’accroche pas les herbes. Balades très sympas, au plus proche du chemin de halage où passent les cyclo-voyageurs avec qui j’échange quelques mots sur cet engin qui éveillent leurs curiosités.

 



Je finis mes vacances et m’arrête à Sablé / Sarthe, en remontant sur Paris. J’avais repéré sur GoogleMaps qu’il y avait 10km entre 2 écluses, et donc ça me permet d’allonger la balade sur toute la journée, en profitant d’une rivière peu connue, donc sauvage et tranquille avec quelques belles bâtisses aux abords de la Sarthe. Aucun souci, j’ai pédalé sur la journée, sans prendre la voile qui servirait peu sur un cours d’eau étroit, entouré d’arbres qui abritent du vent.




 Bilan.

En résumé, c’est une belle expérience vécue. 

Côté matériel, Le Pédayak a très bien fonctionné, aucun pépin technique à recenser. Les flotteurs ont été très utiles et servent vraiment bien dans la houle et les vagues surtout dans la mer un peu agitée lors de l’orage en Baie de La Baule ( 😊 Jamais retourné ou dessalé depuis que je les ai posé). On sent la contre-réaction des flotteurs quand ils rééquilibrent l’embarcation. Super important pour la sécurité et la confiance. Indispensable.

Le chariot a aussi très bien fonctionné. La poussée est très facile quand le bateau est bien équilibré (je le pousse comme un caddy de supermarché). Les roues de bonnes dimensions (400mm) et gonflages/souples, facilitent le passage dans le sable. Il est indispensable en mode rando, avec le Pedayak chargé à 60-70kg et pour marcher longtemps afin de rejoindre un camping ou autres lieux en ville.

Même si j’ai pu embarquer tout le matériel nécessaire pour faire du camping sur le Pédayak, il me reste à travailler sur le niveau de bagagerie pour avoir du bon matériel, bien étanches (IP7-8). J’ai bien compris que l’eau peut s’infiltrer partout, à la moindre faille et par capillarité, sur une embarcation au raz de d’eau. 

Coté Physique/Sportif, ça passe bien et c’est agréable jusqu’à 4h/jour, on rentre un peu plus dans le dur jusqu’à 6h, pour une semaine sans entrainement préalable. Avec du rythme on doit pousser un peu plus (on démarre toujours doucement, et on « prend la caisse » au fil des jours), en sachant que le vent ne m’a pas beaucoup poussé sur la rando de 4-5 jours. (Plutôt de la Pétole, mais parfois, ça aide bien. Voir vidéo suivante)


Coté mode de voyage en mer (Kayak, Pédayak, bateau, …). J’ai intégré et expérimenté qu’il faut bien se préparer à chaque journée de balade en mer : météo favorable, connaissance des courants, heures de marée, niveau de marnage, type de rivage pour accoster, etc … Il me faut aussi être bien renseigné sur la règlementation de navigation selon type de parcours (mer, rivière, canaux, … ), les éventuelles autorisations nécessaires et les particularités locales (ponts, écluses, chenal, accès aux ports, …). Ça demande donc beaucoup de préparation en amont. Cela me change quelque peu de mes habitudes de cyclo-randonneur où je voyage de plus en plus en totale improvisation, jour après jour.

Voilà en quelques lignes, le partage de cette belle expérience en PEDAYAK sur cet été 2020. Il me reste à décanter toutes ces informations et envisager la suite.

Et bien sûr à disposition de toutes/ tous pour des renseignements supplémentaires. Je monte une petite vidéo qui résumera cette expérience.

Autre vidéos et images sur ce lien ci-dessous ou dans l'onglet "Album Photos" puis "pedayak- été 2020" : https://photos.google.com/album/AF1QipNYpHbqUNfoDyHbPcFFtWPtTC5PewnJgvEcaWoY


mercredi 29 avril 2020

à l'heure du confinement ...

Le confinement, que nous apprenons tous à domestiquer et à maîtriser, laisse le temps de corriger quelques oublis, laissés de coté depuis quelques semaines ou mois.
C’est ainsi que je constate que mon dernier billet sur ce blog remonte à octobre dernier, le constat du temps qui passe trop vite ou plutôt l'esprit occupé par de nouvelles activités, idées et projets de voyage.
Et c’est bien cela. Je tourne de plus en plus le virage du voyage à vélo, vers de nouvelles sensations sur l’eau avec un Pédayak (kayak à pédale), mais en recherchant toujours cette itinérance libre, et cette notion du voyage lent.
C’est ainsi, que j’ai retrouvé David (créateur du PEDAYAK), au salon NAUTIC de porte de Versailles en déc.19, et comme promis lors de notre rencontre à Lyon à l’été 2018 (détour sur mon périple à vélo en France), il m’a déposé un PEDAYAK que je vais tester et essayer.
Au NAUTIC 2019, à coté du Pédayak.
1er essai en configuration mer/océan et fleuve à coté de Royan, entre Noel et 1er de l’an.
Vidéo de l'essai du Pédayak en Charente Maritime

Ce qui m’a permis de m’approprier le Pédayak dans les vagues de St-Georges, les courants de la Gironde à Meschers ou ceux de la Seudre.

Puis dès janvier, je l’installe au plan d’eau de St Quentin/Yvelines et après échanges avec David, j’adapte quelques évolutions en plaçant une paire de flotteur et gagner ainsi en stabilité dans les vagues et à l’usage de la voile.

 

Il m’a fallu attendre de passer les tempêtes et coups de vent de février-20 avant de tester le Pedayak équipé de sa voile et ses flotteurs. C’était le samedi, juste avant le confinement.

Vidéo du Pedayak sous Voile et flotteurs (St Quentin/Y)

Depuis, et à ce jour de fin Avril-20, je dois patienter pour retrouver mon Pedayak et continuer mes essais avant de me projeter sur un périple cet été sur les bords de la Bretagne, en fonction de la durée de mes congés et en visant  

Et donc, me voilà à tourner la page du voyage à vélo qui m'a tant apporté en découvertes, en émotion, pendant et après mes voyages.
Ces voyages et les films présentés dans les festivals et sur d'autres rendez-vous de voyageurs m'ont permis de récolter de l'argent au profit de l'association du pensionnat de Uganda-hilfe / Kagadi, où j'avais séjourné lors de mon tour d'Afrique en 2013.
C'est une grande joie et une fierté d'avoir pu ainsi reversé une somme correspondant à 3 cycles de scolarité pour enfants.
3 Enfants scolarisés qui obtiendront leur diplôme et qui permettra de décrocher un métier/un poste dans l'administration Ougandaise et changer ainsi le cours de leur existence.
3 enfants, c'est peu par rapport aux besoins de ce pensionnat et de la scolarité en Afrique, mais c'est
la goutte d'eau du colibri, et chacun à sa façon peut apporter sa contribution, je remercie donc très-très chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué à l'achat des DVD, à la participations aux festivals, aux interventions en classes d'écoles, aux amis, aux collègues, aux voisins, etc ...
Fev.20. Participation au festival ABM Le Mans (sans doute le dernier !)
Je vais maintenant vers de nouvelles expériences nautiques, un nouveau cycle d'apprentissage car je suis quand même néophytes sur l'eau, mais j'aime quand tout est à découvrir ou inventer.
Mais par ces temps de confinement et de restriction de déplacement, je pense que mon vélo va ressortir rapidement de la cave, avec ou sans les sacoches, pour m'envoyer sur quelques chemins de traverses d'ici cet été, à 100km Max. de mon domicile.