mardi 26 avril 2022

LIBERIA - Pas tout compris !!!

Avant propos :

Mise à jour des photos du Libéria dans le lien : ICI - Photos LIBERIA

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Oui, je reconnais que je n’ai pas tout compris de mon passage au Liberia …

Coté communication, leur « anglais » est très difficile à comprendre. Ils articulent très peu, mâchonnent quelques mots et surtout avalent la dernière syllabe. Déjà que mon anglais n’est pas des plus académique, si en plus il faut comprendre le Libérien qui parle avec un accent écossais et une prononciation corse, ça devient très difficile … 

Pour exemple, à Robersport, j'ai dû faire répéter 4-5 fois l’agent de l’immigration qui m’interpellait depuis le pas de sa porte … je comprenais quelques choses comme « PizzzCo , PizzzCo, … » avant qu’il n’articule un peu mieux et que je comprenne enfin « Please Come » !!! ha … ha … !!!

Autre situation, à Monrovia, je cherchais le bureau de la poste. Au 1er bureau on me dirige vers l’agence centrale qui est située à « MaDonna Street ». Enfin c’est ce que j'ai compris, car je ne trouve pas de Madonna Street dans google Maps … Et bien, non ! c’était « Mac Donald Street". L’agent prononça « Ma Dona » oubliant le C de MaC et le LD de DonaLD dans sa prononciation … Dur-dur !!!

Et ça tout au long du séjour …


Je n’ai pas non plus compris leur système de monnaie. Ils utilisent aussi bien le Dollar Libérien (LIB) ou le Dollar Américain (USD). Et donc, on peut payer avec les 2 monnaies, séparément ou en même temps. On donne des USD et on complète avec les LIB, et inversement si je donne un billet USD, ils me rendent avec les 2 monnaies. Ça parait simple et amusant, sauf qu’il faut faire une double conversion en même temps. Et ceci avec un taux de change peu propice à un calcul mental rapide : 1 USD = 150 LIB (rappelez-vous de la double monnaie Euro / franc en 2002 !)

Avec ça, les billets de LIB sont comme en « papier crépon », très usés et fatigués, la plupart sont illisibles, peu reconnaissables facilement …

Et donc, difficile de faire la vérif’ de la monnaie rendue !!! j’ai vite abandonné l’idée et j'ai fais confiance aux Libériens !!! Et de toute façon, je ne comprenais pas la somme qu’ils m’annonçaient … Oui, toujours la prononciation. « Three Thousand », c’est sans prononcer le « th », ça devient « tri tousa » … 

Bon en 3 semaines, j’ai quand même progressé en « Anglais libérien ».


Pour le reste du séjour, tout s’est bien passé.
j’ai profité de quelques jours de farniente, de plage, de sable et de soleil, à ROBERSPORT. Spot réputé de surfeurs, mais pour les voir à l'œuvre sur les plus belles vagues ce n'est pas facilement accessible à pied. Et lors de la seule marche que j’ai entreprise pour longer la pointe rocheuse, j’ai été interpellé par un local qui m’a embrouillé sur une histoire de don à faire à la "Dame nature" qui nous offre des fruits. Une forme de « droit Coutumier » à lui verser, car il entretiendrait aussi le chemin d’accès aux plages. Devant mon 1er refus et mon air béta à ne pas vouloir comprendre, il commençait à s’énerver (avec une  machette à la main, et le genre de type un peu gaillard et costaud …). J’ai lâché 2 USD pour le calmer, car ça commençait un peu à monter en tension !

le petit chemin "traquenard"

A Monrovia, j’ai fait mes formalités de visa pour la Cote d’ivoire, sans problème cette fois-ci.

J’ai aussi visité le musée National, très intéressant. Il reprend toute l’histoire du pays qui fête cette année les 200 ans de sa création. (Les premiers esclaves américains libres sont arrivés en 1822 et s’installaient sur ce territoire, qui sera baptisé Monrovia).

Il y a aussi toutes les explications et illustrations des 2 guerres civiles, années 1990/début2000, avec quelques photos marquantes et des chiffres édifiants : 250.000 à 300.000 morts sur la 1ère et 2nde guerre civile, sur une population de 3,5 millions !!! … et essentiellement des jeunes hommes de 15 à 30 ans. Attentif après cette visite, j’ai pu remarquer qu’il y a peu d’hommes âgés de 40-50 ans !!! Je vois aussi tous ces jeunes à l’arrière des pick-up qui me doublent sur la route. J’ai vu des images similaires au musée, avec les jeunes accrochés au Pick-up, armés de mitraillettes et les douilles à la ceinture. Assez troublant !

Et puis, il y a aussi un passage sur l’épisode EBOLA, de 2014-2016, avec un recensement estimé à 4000 victimes pour le LIBERIA.

(Nb : pas de photos possibles à l'intérieur du musées. Dommage)

Mais aujourd’hui, comme pour la Sierra Leone, c’est un pays en toute sécurité, en totale (re)construction, avec un président au parcours atypique, Georges WEAH, que certains footeux connaissent déjà bien. (Ancien footballeur de Monaco, PSG, Milan AC, et Marseille). Avant lui, la présidence était tenue par Ellen SIRLEAF, 1ere femme africaine élue au suffrage universel en 2005 et prix Nobel en 2011. (Lutte non violente pour la sécurité des femmes et pour les droits des femmes)


Le reste du séjour dans la capitale n’est pas des plus inoubliable. Peu d’attraction, peu de divertissement, peu de chose à visiter mais quelques supermarchés … et même une belle concession RENAULT.

Mais sans oublier, le farniente à la plage 

Par contre, j’ai pris peu de photo publique et de rue. J’ai vite été sensibilisé par un hôtelier et un Patron de bar-restaurant, sur le risque que cela présente « on vient te voir pour demander de l’argent pour la photo prise, et si tu ne donnes pas, ça peut tourner vite à la violence ! » … prudence, vigilance !

Parti de Monrovia, je remonte vers le Nord, pour le passage de la frontière entre Ganta et Danané. La route est superbe, neuve, avec une bande de dégagement sur le coté pour les piétons, les véhicules à l’arrêt et les cyclos … Impeccable !!! En contrepartie, avec une belle route comme cela, la vitesse des véhicules est peu sécurisante !

Le dernier Jour.

Après Ganta, ce n'est plus le même plaisir. Déjà fini la belle route, sauf 15km après Ganta, le reste c'est de la route en chantier (c'est le pire ! ) jusqu'à la "Junction / Kahnple" puis de la piste moyennasse vers le poste frontière. C'est surtout l'accueil aux bords de la route qui n'était pas agréable, car je suis souvent la cible de ricanements et interpellé par les hommes pour de l'argent. Quand ce sont les enfants qui le font, ça reste léger dans l'état d'esprit. Quand ce sont les Adultes, c'est souvent avec une arrière pensée malsaine. Donc, pas forcément la meilleure image qu'il reste au moment de sortir du pays.

Le passage entre le poste de frontière Libérien et Ivoirien a été très rocambolesque !

Attente au poste frontière Ivoirien ...

Coté Libérien, les formalités se sont passées assez bien, malgré le nombre de contrôles. (immigration, douanes, polices, passeport tamponné, ...)

Coté Ivoirien, j'ai fait les formalités sanitaires (Covid, Fièvre jaune, Température, questionnaire médical, ...) les formalités administratives (Visa, lettre de laissez-passer car la frontière est officiellement fermée, j'ai donc une dérogation donnée par le consule à Monrovia, ...). Bref tout se passe bien, tout est OK, mais il faut le tampon avec la date d'entrée. Il est dans le bureau du Chef de poste, qui lui est en réunion coté Libéria, avec toute une délégation d'officiels Ivoiriens (Sous-préfet, commissaire de Police, Gendarmerie, Douanes, etc ...) pour régler un conflit local qui date de quelques jours ... j'ai donc attendu patiemment leur retour, 3h plus tard ! Par chance on est samedi après-midi et retransmission du Foot anglais que j'ai regardé avec les agents du poste, pendant qu'un énorme orage éclate. Tranquille à l'abri, sinon je me serais retrouver vraisemblablement dessous !

Déluge devant le Poste

Une fois le retour des officiels, il a fallu régler la déclaration (mensongère) d'une agente Libérienne qui accusait ces confrères Ivoiriens de l'avoir bousculée. J'ai dû témoigner devant le sous-préfet de ce que j'avais vu de la scène, qui s'était déroulée 1h plus tôt. Sauf que le temps passe, la pluie cesse mais la piste est détrempée, la terre est boueuse. Il est 16h30 quand j'ai enfin le tampon sur le passeport. Il me reste à peine 2h pour faire les 25-30km avant DANANE ... tant pis, je tente, même si risqué avec la météo et l'état de la piste, ça ne laisse pas de marge si j'ai un pépin en route (pluie, crevaison, chute, ...) ! Et j'arrive effectivement à la tombée de la nuit, et je trouve une chambre juste 2 min (réels ! ) avant une énorme pluie d'orage !!! Grosse journée avec 75km de pistes, l'accueil austère coté Libériens, les formalités coté ivoirien ... bref, intense !!! Dimanche je me repose à Danané ...


Ainsi se termine le séjour au Liberia. Sans trop prédire l'avenir, ça ne devrait pas rester dans le TOP des destinations de ce voyage. Accueil froid des libériens, peu d'attrait culturels ou touristiques à visiter, hébergement très moyen mais très cher, un "barrage" de la langue (d'ailleurs je ne sais toujours pas comment les enfants m'appelaient ... un quelques choses de "A-Hi"). Il reste le plaisir et la découverte de visiter un pays, peu connu et peu visité, à l'histoire contemporaine prenante. 


L’actualité du moment (la mienne, cette fois-ci !)

C’est les signes de la saison des pluies qui arrive. Ça va m’oblige à accélérer et à réfléchir au passage vers l’Est du Continent. Je regarde à rejoindre le Ghana et prendre un vol de ACCRA vers NAIROBI si je peux obtenir un e-visa Kenya à distance, ou alors en Tanzanie avant de partir en Ouganda où je suis attendu à Kagadi pour aider le pensionnat déjà visité en 2013.

 

mardi 5 avril 2022

Sierra Léone. Oui, Sérieusement !!!

Avant propos :

Mise à jour des photos du Sierra Leone dans le lien : SIERRA LEONE

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Dès le passage de la frontière Guinée/Sierra Leone, le changement est radical.

Les 2 pays sont logés dans le même bâtiment frontalier.

Autant l’accueil est froid coté Guinéen. L’officiel remet en cause le visa présenté sur une feuille volante, tamponnée au recto, au poste d’entrée à Koundara, il a fallu lui montrer l’original sur téléphone, avec l’email du e-visa reçu de l’ambassade de Guinée en France pour le calmer.

Aussitôt passée la porte qui sépare les 2 pays, l’accueil est chaleureux, on me reçoit dans un bureau, le passeport rapidement tamponné, un brin de discussion tranquille et claqué d’un « Welcome to the Honey & Milk Country » (ó bienvenue aux pays des « douceurs »).

Mais déjà sur le parking, une 1ere question du douanier sur ce drapeau HENAFF aux couleurs jaune et bleu qui intrigue. Plus tard sur Freetown, de nouvelles questions pour savoir s’il y a un rapport avec le conflit en Ukraine, et jusqu’à être invectivé par un taxi-moto. Sans comprendre ce qu’il me disait, j’ai bien compris que le drapeau ne lui plaisait pas. Je préfère le retirer et voyager discrètement.

A l’inverse du Sénégal et de la Guinée, dans lesquels j’ai réussi à diversifier le parcours pour éviter de repasser sur mes traces de 2013. Ici, je suis un peu contraint de reprendre la même route car peu d’alternative possible, à la fois pour rejoindre Freetown puis repartir vers le Sud. Cela dit, il y a un brin de plaisir de trouver des routes parfaites, sur les tronçons que j’avais connu en travaux en 2013, comme entre Port-Loko et l’Aéroport de Lungi. Un bonheur d'en profiter et de partager la route avec d'autres amis cyclistes, rentrant de l'école.

Ce qui n’a pas changé, c’est le niveau sonore de Freetown city-center. Je me souvenais de ce bruit énorme, mais je crois qu’ils ont passé le niveau supérieur. Encore plus de moto-taxi qui klaxonne sans arrêt, sans raison !!! … avec en plus le risque de se faire embrocher par un imprudent. A ça, on ajoute les enceintes sonores de 1m de haut, postés devant chaque boutique, qui balancent les décibels. Et une nouveauté depuis 2013, chaque vendeur ambulant s’est équipé d’un mégaphone qui crachent en boucle un message enregistré ! Et les bars / restos prennent le relais jusqu’à 2-3h du mat’, et la circulation reprend à 5h … les nuits sont courtes pour trouver le sommeil !!!

C’est juste Infernal. Quelques jours dans le centre, et j’ai la tête farcie !!!

Malheureusement, je dois rester à Freetown 15 jours pour recevoir mon visa du Libéria. (7 jours ouvrables réglementaires + 2 jours de congé au Liberia + 1 jour en Guinée). J’envisage de partir sur les superbes plages, situées à une vingtaine de kilomètres du centre. Mais sur la route, à la sortie du district, il y a un check-point de la police militaire, susceptible de contrôler les papiers. Avec ma tête de voyageur à vélo, rien d’un expatrié bossant sur place, j’avais toutes les chances d’être contrôlé … et là, j’ai manqué de prévoyance. J’ai toujours une copie du passeport, mais j’ai oublié de faire une copie du visa d’entrée au pays, avec la date de validation. Ça faisait un peu léger, je ne pouvais pas justifier des dates d’entrée/sortie du pays … j’ai préféré assurer et rester dans Freetown Center, mais avec quand même quelques plages à disposition, loin d’être les plus belles … les plus célèbres plages viendront après avoir récupérer le passeport et le visa du Liberia, et qui me permet de poursuivre ma route vers le sud de la Péninsule. 

Les plages de Freetown, sont un peu à l’image du pays, ou même de l’Afrique … le plus beau, comme le plus pollué, un gros potentiel parfois valorisé et souvent totalement négligé.

A quelques centaines de mètres de distance, on trouve du sable blanc, fin, nettoyé, en bord d’hôtel, lodge, restaurant, et puis plus loin des rivières gorgées de sacs et bouteilles plastiques, des décharges sur la plage, des détritus sur le sable, et les poubelles … ha ben non !! pas la trace d’une poubelle, tout se jette à terre !!!

Je passe quelques jours sur ces plages, en essayant de me reposer du bruit du centre-ville, même si constamment sollicité par les jeunes, souvent alcoolisés ou enfumés comme des harengs, qui sont à la recherche de quelques billets facilement gagnés auprès des expatriés et touristes.

Les plages de Freetown ! Ce n'est pas l'image qui vient forcément en pensant à la Sierra-Leone & Freetown... et pourtant !!!

Sussex, Beach N°2, Tokey, Bureh, Kent, etc, ... Plages connues et fréquentées par les fortunes et célébrités internationales (y/c françaises) avant la guerre civile ... maintenant par les expatriés qui exercent sur la Sierra Léone ... et peut-être un jour, le retour des touristes et voyageurs, si vous y pensez et changez d'avis sur la Sierra Leone !!! sans oublier la gentillesse des locaux qui nous accueillent. Peaceful Country, comme ils disent souvent !

J'ai aussi repris la tente, pour trouver des alternatives d'hébergement dans les hôtels de plages, ou comme chez le père de Presley qui gardent une maison "en cours" de construction. L'avantage de la tente, c'est que la chaleur de la nuit est plus supportable qu'en chambre d'hôtel du centre ville. 


et d'autres complexes hôteliers n'ont pas eu l'essor économique attendu.

Je trace la route vers Bô et me rapprocher de la frontière du Liberia.

Je retrouve encore une nouvelle route, parfaite, lisse, neuve, construite par les chinois, présents de plus en plus sur place.

Et c’est là, à 70km de Bô, que je casse le cadre de mon vélo, sur cette belle route ... alors que je m'étais préparé un jour à la subir sur une des nombreuses pistes cassantes, passées sous mes roues ! et bien non, c'est là, où je m'attendais le moins !

J'avais d'abord pensé à un souci d'axe arrière (genre roulement), vu que la roue donnait des signes de voilage, mais quelque part, je préfère ce type de panne qui se répare en 1h, chez le mécano de Scooter du coin de la rue, qui en a vu d'autres ! ... qu'une casse d'axe de roue, 9 vitesses, difficile et presque impossible à trouver dans ce coin de l'Afrique !

La suite dira si la réparation est bonne. On a ajouté une équerre pour consolider la zone resoudée ... Confiance ! confiance !!!

Coup de cœur pour Tiwai island et son « Community Village ».

Avant de passer au Liberia, depuis la route principale je fais un détour de 15 km en empruntant une piste (j’ai hésité, avec mon vélo fraichement réparé … mais il faut le tester !).

J’avais contacté le guide (Alusine) via le N° de téléphone récupéré sur GoogleMaps, pour connaitre les possibilités d’hébergement et d’excursion. Il m’accueille au village, me propose de prendre sa chambre (il ira dormir chez sa femme). Nous mettons en place la journée du lendemain : Marche et découverte de la forêt sur l’ile « sanctuaire » d’animaux pour voir les singes, (Red Colobus, Black&White Colobus, …), les oiseaux de toutes sortes, mais pas d’Hippopotames pygmées (ils sortent essentiellement la nuit). Puis l’après-midi, balade sur le fleuve MOA en pirogue avec une partie de pêche, et croiser quelques chercheurs de Diamants qui extraient le sable et cailloux du fleuve dans l’espoir de trouver la pierre précieuse !!! C’est la région des mines de Diamants. (Pas de photos, sujet sensible ! Par ignorance les jours passés, je me suis fait engueuler en « shootant » un fleuve en passant sur un pont, avec quelques personnes sur le bord de la rivière. Je viens de comprendre que c’était des mineurs de diamants !!! )

C'était une belle journée en pleine nature, loin du bruit des villes de Sierra Léone. Mais au-delà de ces balades, c’est le partage de la vie communautaire qui est marquante. Voir et comprendre la vie de ce village, qui essaie d’améliorer leur quotidien par un développement touristique responsable et humain. Malheureusement en 10 ans, ils ont pris EBOLA, puis l’impact économique du Covid qui a stoppé le tourisme mondial. Les 2 campements de l’ile sont à l’arrêt, le campement du village est détruit (faute d’entretien et de présence). Mais, la communauté veut y croire. Ils projettent de reconstruire leur camp, ajouté un « Entertainment » (sorte de bar & resto, divertissement), construire un quai d’accostage pour les bateaux et rendre plus confortable l’accès à l’ile … Rebondir ! Reconstruire !

En partageant aussi la vie de Alusine et sa femme pendant 2 jours, je devine (sans certitude, mais avec l'expérience), les souffrances de la dernière décennie qui a marqué cette famille et ce village. Ebola a durement touché cette région, au cœur de la zone Guinée, Sierra Leone, Libéria.

C’est sur cette expérience que je finis mon parcours en Sierra Léone.

La Sierra Léone, Alusine, sa famille et son village, et toutes les personnes rencontrées ont en quelques décennies vécu la guerre civile, Ebola, le Covid (impact économique, plus que sanitaire), mais gardent toujours un positivisme, une envie d’avancer, une forme de joie de vivre, et une posture souriante. Et en plus, la nature offre de belles pépites en Sierra Léone. A venir voir sur place.

L'actu du moment :

Ce sont de gros soucis d'approvisionnement en essence, beaucoup de stations sont fermées et de longues files d'attente dans les autres. Ceci est également lié à la disponibilité mondiale et la flambée du prix de l'essence, qui se retrouve également ici. J'ai pu assister à des scènes d'énervement (choses rares ici) dans les stations, ... content de rester à vélo, ne pas prendre une voiture particulière ou même le transport en commun.
Autre conséquence de cette crise de l'essence, c'est à peine 1 à 3 h d'électricité par jour (19h à 21-22h)/ Les centrales et groupes électrogènes tournent au Gasoil. 


Le RESPECT du moment :
Incroyable, quelle aventure et voyage !!! ... et dire qu'aujourd'hui on se pose milles question sur le matériel, vélo, GPS, panneau solaire, téléphone, guide, etc. ... 
Au plus simple 😀 !!! (ne cherchez pas à Googleliser son nom, j'ai rien trouvé !)
Visite du musée de Sierra Leone et je tombe sur un vélo. Je découvre le nom de ce Sierra-Léonais, M. OAFALANI TAYLOR qui a traversé l'Afrique d'Ouest en Est sur ce vélo, en 1962, 1 an après l'indépendance !!!