dimanche 24 juillet 2022

TANZANIE, le re-re-retour

Avant propos :

Mise à jour des photos de la TANZANIE dans le lien : Photo de TANZANIE

Pour consulter le parcours sur la carte, cliquez sur POLARSTEP - ICI, ou dans la barre de menu.

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C'est le re-re-retour en Tanzanie, car ça fait 3 fois que je viens dans ce pays (2008 , 2013 et donc 2022) et j'aime toujours ce pays, ses habitants, ses paysages, sa culture ... Bref j'adore !

Avant même d'atterrir à Dar es Salaam en provenance de Accra avec correspondance à Nairobi, j'ai eu mon "cadeau de bienvenue" : le survol du Kilimandjaro, en étant idéalement bien placé dans l'avion, du bon coté et au hublot. Superbe Vol !



Ensuite je suis resté quelques jours à Dar Es Salaam, pour découvrir la ville. En 2008, je n'avais fait qu'un transit de une nuit et je n'étais pas repassé en 2013.
Belle ville, animée, mélangeant le contemporain (quelques gratte-ciel et le quartier de la Péninsule) et le traditionnel (centre ville musulman), sans oublier la proximité de la mer et des plages. Un séjour plaisant.
Je fais la bascule sur l'Archipel de ZANZIBAR en empruntant un fast-boat qui relie Dar à Stone-Town en moins de 2h. ça me plait énormément de revenir à Zanzibar, pour retrouver l'atmosphère de Stone Town, avec ses rues étroites qui forment un véritable labyrinthe dans lequel je me perds facilement et volontiers car c'est un vrai plaisir de découvrir les boutiques, les échoppes, les marchés, les portes de Zanzibar (qui ont toute une origine et signification), à chaque détour et croisement de ruelles.
Bien sûr que beaucoup de chose ont changées depuis 2008, entre autre le front de mer où se sont installées les grands hôtels aux standings internationaux à la place des terrains vagues où se jouaient les parties de foot, et aussi la grande esplanade avec jardin où s'installe le marché nocturne en fin d'après midi (en 2008, il est en retrait, derrière le palais des merveilles).
Mais l'esprit et l'histoire de Stone Town reste bien là, comme hors du temps.
Je profite cette fois-ci d'avoir mon propre vélo pour découvrir l'ile à ma guise, en allant et m'arrêtant selon mon envie et inspiration. D'abord à Jambiani où les plages sont toujours aussi magnifiques et dont l'estran permet à la fois de changer totalement de paysage entre la marée basse / haute, mais surtout permet aux femmes locales de cultiver les algues qu'elles sèchent et revendent (servant aux produits cosmétiques entre autres). Quand aux hommes, ils partent à la pêche sur leur Dhow traditionnel et calculent les horaires de marée pour passer la barrière de corail au large ou pour avoir suffisamment de profondeur afin de jeter les filets. 
Et bien sûr l'autre secteur d'activité est le tourisme, avec un bord de plage quasi-totalement occupé par les hôtels, restaurants et bars, laissant l'habitat des locaux à l'arrière des plages
Route vers le nord, à Nungwi, encore plus touristique et donc pas trop à mon goût, ni à mes attentes. J'y reste 3 nuits malgré tout, histoire de flâner sur les plages, profiter des couchers de soleil, et de quelques restaurants diversifiés pour me faire plaisir.
Retour à Stone Town et bilan de ce passage à Zanzibar qui a bien changé, et c'est normal avec près de 15 ans d'écart.
Beaucoup de facilité (réseau électricité, eau courante), les routes principales et même secondaires sont bitumées et de bonne qualité.
Le tourisme a toujours une place prépondérante et importante. Et d'après la discussion avec un français, habitué de Zanzibar, actuellement c'est très calme et c'est très bien ainsi. Car les dernières années, avant-Covid, c'était surchargés par les Chinois qui découvrent le tourisme de masse et par les russes festifs, bruyants et peu respectueux des locaux ! (2022 : les chinois sont bloqués pas le COVID, et les russes par le conflit en Ukraine)
Conséquences ou non de cette situation, j'ai trouvé moins de Masai sur les plages et à StoneTown, et je les ai trouvé aussi beaucoup plus tranquilles et moins "vendeurs - harceleurs" que les souvenirs de 2008 m'avait laissés. Je me suis un peu réconcilié avec eux.
les masaïs ... mes nouveaux amis 😀 
Place centrale de Nungwi.
Au moins, on sait à qui ils s'adressent !
Je prends le ferry en direction de l'ile de Pemba au nord.
Revenir sur l’ile de Pemba est pour moi comme un retour aux sources, à l’origine de mes voyages à vélo.
C’est ici, sur cette ile au nord de Zanzibar, qu’en 2008 j’avais loué un modeste vélo et j’avais « papillonné » dans toute l’ile depuis Chaké-Chaké où je retrouvais mon hébergement chaque soir.
Une révélation !!! j’avais découvert le plaisir de voyager à vélo, avec la liberté et l’indépendance de choisir les chemins détournés et rencontrer les locaux hors des routes habituelles.
Et donc, j'ai refait la même chose cette fois-ci : hébergement à Chaké-Chaké et je suis reparti dans les 4 coins de l'ile, mais cette fois-ci avec mon fidèle "Polé-Polé" !!! 

Malheureusement, la météo était moins clémente que dans mes souvenirs de 2008 😢
"Covid 19" toujours la touche d'humour et de décalage africain. 😉 
Le changement entre 2008 et 2022 est radical sur l'activité touristique sur l'ile de PEMBA. J'ai croisé juste un couple de randonneur (sur le ferry), il n'y a plus de club de plongée et aucune agence d'excursion à Chaké-Chaké (j'avais fait une sortie bateau mémorable sur Misali Island), les hôtels ne sont clairement pas aux habitudes touristiques mais bien destinés aux locaux de passage (même si très cher)
En tournant sur l'ile, je suis tombé sur un ancien lodge/hôtel/ressort totalement abandonné. C'est bien la marque du déclin de cette activité touristique sur l'ile, même s'il reste encore quelques hôtels luxueux en bord de plage, dans les coins reculés de l'ile. Est-ce dû au Covid ou une volonté des autorités de préserver Pemba du tourisme de masse et de ses travers, pour mieux le développer à Zanzibar ??? je ne sais pas, à voir ...
lodge/hôtel abandonné ...
... et pourtant le spot est magnifique !
Retour sur le continent à Tanga, cataloguée comme une ville portuaire et industrielle, jugée sans intérêt dans les guides. J'ai malgré cela, passé 2 belles journées avec justement l'intérêt de connaitre une ville Tanzanienne qui vit à l'heure d'aujourd'hui, sans maquillages ou attractions touristiques.
La visite du musée de la ville retrace son histoire coloniale allemande et anglaise et rappelle aussi l'origine de la culture du Sisal de cette région.
Après mes étapes sans trop de vélo (Accra, Dar, Zanzibar et Pemba), il est temps pour moi de refaire une longue chevauchée sur plusieurs jours, afin de rejoindre Moshi.
Je n'espérais pas grand chose de cette correspondance routière, et malgré tout j'ai pris du plaisir à contempler les paysages, sur une belle route sécurisée avec une bordure "façon piste cyclable", et un décor de Road-Trip Africain, ressemblant aux mythiques Australiens.
en sécu, sur la piste cyclable !
Champs de Sisal
Alice Springs en Australie ... Non TANZANIA ! 
"Road Train" Australien ... Non, "Heavy Truck" Tanzanien 
arrivé à destination.
Je retrouve Sarah et Gaby, rencontrés à Dar Es Salaam, et on s'était promis de se voir à Moshi.
Nous avons passé la journée ensemble. Ils m'ont fait découvrir l'école natale de Sarah (village de Mbokomu) qu'ils aident, accompagnent et développent avec leur association "Education pour le Kilimanjaro". (Nb : orthographe sans "d", en Swahili ! 😉).
Un énorme travail réalisé depuis plus de 10 ans, avec la création de 3 classes, 1 salle des professeurs, un équipement informatique performant (sans doute la seule école primaire et publique de Tanzanie à en disposer), silo à céréales, etc ... 
Pour les encourager, n'hésitez pas à suivre cette belle association, les aider et les soutenir par des aides / des idées / des contacts, ou parrainer l'éducation d'un élève, ... 
Cette visite sur place, montre toute leur humanité et l'implication mise dans leur association pour des actions locales, concrètes et directes destinées aux enfants, avec un suivi précis de la gestion et la réalisation des projets.
Cette approche de l'aide éducative en Afrique fait écho à ma visite à Pétiadji / Sénégal au début du voyage. Je retrouve le même esprit de l'engagement de Marcel et son association "cartable pour le Sénégal". UN GRAND BRAVO à eux pour leur dévouement.
Et nous avons fini la journée par la visite du village et de belles discussions autour d'un thé. Supers moments et une très belle rencontre qui font la richesse d'un voyage.
Et avant de repartir de Moshi, en direction de Arusha et le Kenya, j'ai fait une sortie à vélo pour aller me baigner aux sources de Kikuletwa Springs ... ça c'était ce qui était prévu, mais comme je me suis perdu dans les croisements de pistes, dans les petits villages, ... j'ai donc improvisé un nouveau tracé, aux grands étonnements des bergers masaïs qui devaient se demander ce qu'un Mzungu (Blanc) vient faire ici, perdu au milieu des champs !!!
Et je n'ai donc jamais trouvé les sources, je me suis consolé en photographiant une mini-cascade, sans trop d'intérêt 😂 !!! 
Mais, qu'importe la destination, j'ai profité pleinement de la belle météo qui m'ouvrait la vue splendide sur le Kilimandjaro. ça fait 3 fois que je viens à Moshi, et c'est la 1ere fois que je vois le géant aussi dégagé, aussi imposant et aussi beau sous un ciel bleu ! ENFIN ... j'ai profité de cette vue magnifique, que j'attendais tant, depuis l'ascension en 2008 !
 
J'avais eu mon "cadeau de bienvenue" avec le survol du Kili, j'ai eu aussi mon "cadeau de départ".
Sur la route vers la frontière, mon regard est attiré sur la gauche avec 2 babouins, et puis en levant les yeux, je découvre une Girafe Masai, dont les motifs et couleurs passent discrètement dans le décor des Acacia et la savane au fond. Je pose le vélo, je la regarde tranquillement à 20m de distance, elle est nullement effrayée, me jette un regard et continue de brouter les branches d'Acacia. Enorme !
Une femme masaï s'approche, passe près d'elle et vient me rejoindre sur le bord de la route. On discute, elle cherche et attend une voiture pour rejoindre Namanga, la ville frontière.
Moment magique ! Autant j'ai déjà vu plusieurs girafes lors de Safari 4x4, mais en croiser au bord de route, aussi facilement, c'est une autre émotion et c'est mon cadeau d'anniversaire (aussi) 😁
la girafe juste derrière, bien camouflée !
vous l'avez repérée ?
La femme Masai, mon vélo ... et la girafe toujours là, en arrière plan.

La phrase du Moment est un Photo !


"Pas d'AIRBAGS, donc on meurt comme des vrais hommes !!!"
La sécurité routière est un autre concept, ici ...