mardi 15 novembre 2022

Zimbabwe - Botswana : deux pays pour le prix d'un

Avant propos :

Mise à jour des photos de ZAMBIE dans le lien : PHOTOS ZIMBABWE 

Mise à jour des photos de ZAMBIE dans le lien : PHOTOS BOTSWANA 

Mise en place d'un traceur sur la carte : Cliquer ici sur POLARSTEP ou dans la barre de menu.

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Je passe le poste frontière de Chirungu un dimanche matin pour entrer au Zimbabwe. C'est bien calme, peu de monde, pas de camion (ils roulent peu le dimanche), peu de voyageurs frontaliers.
Je sais que je dois traverser le "Game Reserve" au nom de "Hurungwe Safari Area", mais comme il n'y a ni bus, ni camions, ni pick-up ce dimanche matin, je décide d'y aller à vélo. Il est déjà 10h du matin, il fait déjà bien chaud, peu de chance de croiser des lions ou autres animaux sur la route. Et effectivement, je ne croise aucun animal sauf un Kudu effrayé, et un groupe de 4 jeunes locaux à vélo (ce qui me rassure). 

Ensuite, j'attaque une belle montée pour arriver sur Makuti. Premier jour au Zimbabwe et premières impressions, il fait toujours aussi chaud, tout est sec et grillé, et les Zimbabwe me semblent super sympas et accueillants, avec beaucoup moins de sollicitations sur le bord de la route.
La route vers Hararé est assez monotone, peu de relief, de la savane et la brousse, peu d'attractions, peu de villages ou de lieux de vie, et peu de restaurants. Pour la pause du midi, je me contente donc de quelques biscuits et soda pour mettre du carburant dans le moteur. C'est un peu léger quand même !!! Plus je m'approche de la capitale, plus je retrouve des allées Jacarandas fleuris, au bord des route.

D'ailleurs, en rentrant dans Hararé par les quartiers résidentiels, je suis très surpris du coté Cosy & Fleuri de cette ville, complètement en décalage avec toutes les autres villes et capitales africaines que j'ai pu traverser dans ce périple africain.

Je reste 3 jours pour découvrir Harare et je continue d'être surpris par cette ville, avec la modernité du business-shopping en plein centre-ville.

Je suis surtout surpris par le niveau de vie et l'économie du pays. Le prix des hôtels a quasi triplé-quadruplé par rapport à la Zambie, qui lui-même avait déjà doublé par rapport aux pays de L'Est Africain, les voitures sont de très bons standing et en super état, les équipements de bonne qualité et en fonctionnement (eau, électricité, ...)
Je n'avais pas vraiment d'idée ou d'image du Zimbabwe avant de venir, mais j'avais noté que Mugabe avait pris le pouvoir sur un pays riche (l'un des plus riches) d'Afrique et avait fini son règne de 37 ans, en ruinant son pays : la monnaie était devenue la plus faible du monde après les nombreuses dévaluations, il avait détruit le système de santé (lui même, est allé se faire soigner et finir ses jours dans un hôpital de Singapour !!!), le système scolaire & universitaires à l'agonie, etc ...
Et je trouve malgré tout, un niveau de vie très élevé !!! à croire que les zimbabwéens arrivent à contourner les difficultés et se débrouiller seuls... (pour exemple, tout se paye en US Dollars, plus stable !)
 
Après Hararé, je fais une escale au Lac Chivero, avec le camping face au soleil couchant. Très sympa et bon moment de détente.

Le reste du parcours me redonne la monotonie d'avant Hararé, à l'exception de la ville de Bulawayo qui a un petit charme et quelques bâtisses à l'architecture stylée.

Je trace ma route et j'avance un maximun, pour laisser un peu de temps pour la détente quand je vais rejoindre l'Afrique du sud et longer des deux Océnas (Indien et Atlantique), compte tenu qu'ici c'est plutôt la routine sur le bitume.

Mais les nombreuses crevaisons que j'ai eu, me pimentent mes journées. J. CHIRAC, disait que les emmerdes volent en escadrilles, j'ajouterai que les crevaisons aussi !!! 12 crevaisons dans le mois, dont 7 en 1 semaine, et 4 le même jour en arrivant à Bulawayo!!! Alors que j'avais compté que 3 en 9 mois !!!. J'ai d'abord eu des défauts sur un lot de Schwalbe que j'avais prévu en pièces de rechange et j'ai utilisé des patchs auto-collants (sans usage de colle) qui finalement ne durent pas dans le temps. J'ai tout repris avec des rustines.

Les distances sont plus longues et les villages/villes avec hébergement sont aussi moins fréquents, j'ai fini par planter ma tente au milieu du village de Shangani, avec la surveillance des jeunes réparateurs de crevaisons. Très sympathique accueil, même si je suis bien sûr la grosse attraction du village ce jour là et que j'ai droit au défilé des gars bien bourrés qui veulent que je leur paye une/des bières ou avoir quelques dollars. DION, un des jeunes réparateurs, m'a pris en charge et a vite fait autorité pour qu'on me laisse tranquille. Un chouette gars, sérieux et bosseur ! On continue d'échanger via What'sApp.


Ainsi se termine le Zimbabwe, et je suis content de le découvrir cette fois-ci. En 2013, j'avais shunté le pays qui était en pleine élection présidentielle, les dernières de Mugabe avant sa destitution en 2017, évincé par son vice-président et lui-même soutenu par l'armée, alors que Mugabe avait placé sa propre épouse comme vice-présidente pour qu'elle lui succède en cas de décès.

Je traverse facilement la frontière pour le Botswana. Plus besoin de visa, un simple tampon sur le passeport et ça fait déjà quelques passages de frontière où l'on ne me demande plus la vaccination du Covid. Les formalités sont de plus en plus simples, en descendant sur l'Afrique australe.

Si les routes du Zimbabwe étaient déjà monotones, alors que dire de celles du Botswana ... encore moins de relief, de très longues lignes droites interminables (10-15-20km !), mais très sécurisées avec des terre-pleins centraux, des bandes d'arrêt d'urgence où je peux rouler tranquillement !


J'ai croisé la route de Jake, un cyclo anglais qui fait le même parcours que moi, mais à l'inverse. Départ du Cap, et il va arriver à Nairobi et escalader le Mt Kenya.


Et symboliquement, je croise le Tropique du Capricorne.

Et j'arrive à Gaborone, mais un dimanche matin. La 1ère impression n'est pas la bonne, une sensation de ville vide ! Typiquement, le style de ville que je n'aime pas. Aucun centre-ville ou de centre d'intérêt pour s'y promener. Tout est éparpillé sur plusieurs carrefours et autres Mall Center (Centres commerciaux enfermés), les distances d'un lieu à l'autre sont des kilomètres, de grandes avenues et de grands carrefours autoroutiers. Et comme les autres villes du Botswana (ex. Francistown), le centre ville se vide après les fermetures des boutiques à 18h, comme si personne n'y habitait ... 
bref, une ville "américanisée" conçue pour les voitures et pas pour les piétons qui veulent se balader et déambuler. Donc, 1 jour et demi, et basta, direction les grands espaces sud-Africains.
le Main Mall : "le coeur" de Gaborone ... un dimanche !!!

1 seule semaine passée au Botswana, car j'ai encore plus tracé ... Battu ma plus longue distance. 165km en 8h tout juste. ça fait deux journées de vélo pour le prix d'une seule. Je me laisse un bonus d'une journée de farniente supplémentaire au bord de l'eau, dans quelques jours.

Une semaine au Botswana, mais une semaine de mauvais temps. Je ne m'y attendais pas, compte-tenu que l'été austral est dans un mois (c'est l'équivalent d'un 1-8 Mai en Europe). J'ai pris la pluie, le froid (18-20°C), les orages et les éclairs, ... et dire que l'on m'avait averti de faire attention à la chaleur et de prendre beaucoup d'eau pour faire la route !!! ça, j'ai pris de l'eau, mais pas celle à boire ...😂

Photo du moment.

GABORONE, un jour de pluie. ça mettrait la déprime à un congrès de Clown !!!


L'info du moment.

le Burundi, vient d'ouvrir la frontière avec le Rwanda, après 5 ans de fermeture ... dommage, à 1-2 mois près, j'aurais pu y passer !!!

Article sur "africanews.com"/10/26/burundi-declares-border-with-rwanda-open-more-than-5-years-after-closure/