Avant propos :
Mise à jour des photos de l'AFRIQUE du SUD dans le lien : PHOTOS AFRIQUE du SUD
Mise en place d'un traceur sur la carte : Cliquer ici sur POLARSTEP ou dans la barre de menu.
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C'est donc le dernier pays, les derniers kilomètres, les derniers tours de roues, les derniers moments du voyage et les dernières émotions en entrant à CapeTown, après avoir symboliquement marqué mes arrivées à Cape Agulhas et à CapePoint & Bonne espérance
Avant ça, ce pays m'a offert de bons moments de plaisir et quelques frissons mécaniques.
1eres impression en passant la douane au nord du pays, en provenance du Botswana, le douanier qui lève la barrière après les formalités dans le bureau, m'interroge sur mon parcours et où je pense aller. Aussitôt, il désigne sur ma carte, 2 villes à éviter pour la sécurité, Vryburg et Bloemfontein. ça tombe bien, la 1ere ville, je vais la contourner pour passer vers un lac et son barrage hydroélectrique, et pour la 2eme j'hésitais à faire une étape dans celle-ci ou Kimberley pour trouver des pièces de rechanges pour mon vélo. Finalement, le parcours nord, est vite décidé et tracé.
Je descend vers Kimberley et je découvre une ville qui s'est construite sur une des plus riches mines de Diamants et autour de Big Hole (le grand trou). Visite intéressante de cette mine, et de la richesse qu'elle a apportée à la région. Elle n'est plus exploitée, mais 2 jours après, je serai à Koffiefontein qui a encore une mine de diamant en service. L'Afrique du sud, et particulièrement cette région a des terres riches de diamants !!!
Je continue la descente vers le sud, en traçant plus ou moins une verticale, mais avec quelques jours de pluie et d'orages qui m'obligent parfois à modifier mon programme, en restant sur place une journée ou demi-journée. |
c'est 1ere fois que je vois CAPE TOWN, sur un panneau ... c'est la bonne route |
Du Nord au Sud, avant d'atteindre la mer à Knysna, je serai passé d'abord sur des terres céréalières, puis d'élevage de bovins (entre autres de Charolaises), et enfin celles des Ovins. Mais ce sont surtout des routes assez ennuyeuses à faire en vélo. Longues, assez plates, très peu de changement de paysages et très ventés (mais j'ai eu la chance que le vent soit majoritairement favorable).
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avec un petit clin d'œil ... Hooo ma ville !!! 😀
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mais cette monotonie sur la route est bien souvent interrompue par de nombreuses rencontres de personnes qui m'interpellent, souvent par bienveillance pour savoir si je n'ai rien besoin, s'ils peuvent m'aider. L'accueil Sud-Af est fantastique, c'était déjà un très bon souvenir de 2013 et rien n'a changé sur cet aspect et c'est génial.Même si la route était assez tranquille malgré des distances de 90-110km/j, les incidents techniques se sont multipliés entre les nombreux crevaisons qui se sont poursuivies, causées par des petits fils de fer sur les côtés de la route (sans doute, des débris de pneus éclatés)
mais il y a eu surtout la grosse frayeur mécanique !Dans l'ascension du col de Lootsberg (1700m), je trouvais ma roue avant qui "flottait", comme si dégonflée (une habitude ce dernier mois ! 😌) ou voilée, mais à chaque vérification, tout semblait conforme.
Arrivé en haut du col, et admirant la vue sur la vallée, je mets mon vélo sur la béquille ... et là, mauvais impression, je sens le cadre qui ne se soulève pas bien et me glisse des mains,
En un coup d'oeil, j'ai compris le malaise. Une belle casse de la barre centrale et de la potence de selle, quasiment sur tout le pourtour des 2 tubes !!! il reste à peine 5-7mm de zone non cassée mais sans doute déjà bien fragilisée.
Là, c'est un très mauvais coup au moral. La grosse déception. Je suis en haut d'un col, avec pas une seule habitation à la ronde, un dimanche matin où pas une voiture ne passe, encore moins de camions qui circulent très peu les dimanches et juste de me dire que ce n'est pas possible, que mon voyage à vélo s'arrête là ... à 300km de voir la mer, 600km du Cape Agulhas, et 900km de CapeTown / Bonne Espérance ... Non juste pas possible !!! trop dégouté !!!
Je suis à 60km de la prochaine ville et presque tout en descente, dont les 10 premiers en forte pente
Tant pis, je tente un coup. Je me dis qu'avec la 1ere fois en Sierra Leone, j'avais roulé 70km sans savoir que le cadre était cassé. Je décide de mettre un Scotch américain "faire un strap." en me disant que les casses sont en "escalier" et qu'il faut éviter que l'entaille s'ouvre. En soulevant un peu le cadre, ça semble être pas mal, du moins suffisant pour essayer la descente vers Graaff-Reinet !!!
J'engage la descente, sur les freins sur le 1er tronçon en forte inclinaison, la suite debout sur les pédales pour mettre le poids sur le bas du cadre et non sur la selle (très bon pour le gainage des cuisses) et d'aller très doux dans les 2 bosses à monter ... et bien sûr en croisant les doigts que ça tienne, que je n'explose pas tout et que j'aille faire la bise au goudron ou dans le fossé !!!
Bref, ça passe, j'arrive à Graaff-Reinet, en l'état ... avec un très gros soulagement !!!
Le lendemain, le magasin de vélo me dirige vers l'atelier de chaudronnerie voisin. Arnu Grassman me reçoit super gentiment, me guide vers son soudeur. Préparation des soudures, installations de goussets de soutien !!! MERCI, GRAND MERCI à Arnu et toute son équipe. Super job. propre, impeccable et peinture incluse. A jamais reconnaissant !
Une fois réparée ma monture, il me reste à traverser le parc national de Garden Road, avec un joli col à passer sur une piste, pour enfin voir apparaitre le bleu de l'océan indien.
On galvaude souvent cette impression "d'ascenseur émotionnel" que procure un voyage, mais il faut reconnaitre que voir la mer, quand 3 jours avant je risquais d'abandonner mon fidèle compagnon à deux roues au bord de la route, c'est un vrai bonheur !!! Quel soulagement de me dire que je suis arrivé au bout de la descente de l'Afrique.
Puis, je prends la Garden Road / National 2, qui longe la cote, en profitant des beaux paysages de Plettenberg et surtout de Knysa, belle station balnéaire, chic et riche.
Et il vient le moment de fêter symboliquement l'arrivée de ce voyage, en m'arrêtant au CAPE AGHULAS (Cap des Aiguilles). C'est le point le plus au sud du continent.
C'est forcément un grand moment d'émotion, en pensant aux derniers jours avec les pépins mécaniques, mais surtout en me souvenant des moments forts et toutes les personnes rencontrées dans cette année de voyage.
Et pour marquer encore plus cette arrivée, c'est le plaisir de déboucher une bouteille et de savourer une gorgée de champagne.
Les jours suivants seront des journées de liaison, en empruntant la portion d'une route superbe entre Betty's bay et Gordon's Bay, à flan de colline et surplombant la mer bleu. et avant d'arriver à CapeTown, je fais un détour pour me rendre à la pointe de la Péninsule du Cap, avec une nouvelle séance de photos souvenirs au Cap de Bonne Espérance et CapePoint, sous le vent et avec une météo capricieuse.
Sur ces derniers jours et à proximité de CapeTown, c'est l'occasion de retrouvailles avec deux amis Nico et Susanne, rencontrées en 2013 et avec qui j'ai gardé le contact via les messageries. ça me tenait vraiment à cœur de les revoir, et c'est en grande partie la raison de finir mon voyage au Cap, et pas à Durban, Namibie, ou encore Angola comme je l'avais imaginé à un moment.
Je retrouve Nico qui m'accueille chez lui à Somerset West, avant le Braai (barbecue) du soir, il me fait visiter un domaine viticole avec une vue impressionnante sur la Baie de Simon's Bay.
Le dimanche, Susanne me rejoint à Muizenberg, pour faire une sortie vélo ensemble et rejoindre Hout Bay par la magnifique route qui passe par Chapman's Peak.
2 jours plus tard, le voyage se termine en arrivant à CapeTown. Là encore, la météo est capricieuse et me cache la vue de Table Mountain, symbole de la ville du Cap. Je prends quand même la pose devant le front de mer.
J'ai prévu de rester une semaine à Capetown, avant de prendre le vol pour rentrer. J'ai plaisir à retrouver et redécouvrir CapeTown, qui est pour moi une très belle ville, avec beaucoup d'attraits, d'intérêt et de curiosité à visiter et offre de belles balades dans les rues animées ou sur le Waterfront (centre commercial du Front de Mer) et aux abords de la Marina.
C'est le Clap de fin de ce voyage, de cette année d'évasion et de liberté.
Il y a tellement de souvenirs qui me viennent que c'est trop compliqué de les énumérer sur quelques lignes. Il me faut décanter tous ces moments forts et ces rencontres, et laisser venir les souvenirs un à un.
Dès le départ, la fin était programmée ainsi, il n'y a donc aucun regret à finir le voyage. Il y a surtout un énorme plaisir de l'avoir réaliser, d'avoir décidé de partir au moment où le Covid laissait encore planner un doute.
Je mesure aussi la chance que tout c'est bien passé sur le plan de la santé et de la sécurité, qui m'a permis de profiter de chaque instant de ce voyage, en toute sérénité.
Pour conclure, j'ai pris beaucoup de plaisir. Je suis juste HEU-REUX d'avoir réaliser mon rêve de voyage !
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Le mot du Moment : le "Load Shedding" (traduire par "délestage électrique")
Au moment où toute la France tremble des éventuelles coupures de courant, ici en Afrique du sud c'est déjà le cas et c'est déjà en place. Il y a des coupures de 2h entre 2 à 4 fois par jour. Chacun a l'appli sur le téléphone pour connaitre les horaires des coupures, en fonction de sa zone d'habitation, et s'organise en conséquence.
D'après les explications récoltées, le réseau est insuffisant et la consommation grandissante. Les centrales électriques au charbon ne fonctionnent pas bien car le "meilleur" charbon est vendu à l'extérieur et le "mauvais" charbon ne donne pas le rendement nécessaire. Une seule centrale nucléaire mais elle est à l'arrêt pour raison de sécurité (entretien ?)
J'ai pû aussi voir un barrage hydroélectrique à sec ! Le Beervlei est conçu pour prévenir des inondations et ne fonctionne qu'à cette occasion... étonnant !!!
et le comble, c'est que l'Afrique du Sud vend son électricité aux pays voisins (Namibie, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, ...) et qui eux n'ont pas de Load Shedding à respecter !!!
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Barrage de Beervlei ... à sec ! |