Ajout des photos de Guinée dans le lien : Guinée 2022
Mise en place d'un traceur sur la carte : Cliquer sur POLARSTEP, ici ou dans la barre de menu.
Je quitte le Sénégal en partant de Tambacounda, au
Sud-Est, un surlendemain de victoire Sénégalaise à la CAN-22 (Coupe Afrique des
Nations pour les néophytes). Je visais de faire la CAN au Cameroun pour
participer à l’évènement, mais me retrouver sur la Terres de la Téranga et fêter
la victoire sénégalaise (la 1ere de leur histoire), était finalement une belle
option.
Ambiance de folie dans les rues, le dimanche avant la finale, mais surtout une
fois la victoire acquise. Le Lundi est décrété jour férié par la présidence, et
le surlendemain il y avait toujours autant de folie dans les rues de Tambacounda. J'image à Dakar, dont je vois les images à la TV.
Un grand
moment de bonheur national.
Je passe la frontière Guinéenne sur la Nationale 5, en direction de Koundara. J'avais le choix d'aller par Kédougou, mais il m'aurait fallu passer le Parc National Niokolo Koda en Bus/Taxi (présence d'animaux sauvages oblige) et ensuite la route/piste qui mène à la Guinée et Labé est réputée pour être très difficile y compris en 4x4. J'ai fait le choix de la route bitumée, moins folklorique mais plus facile, même si en passant par Kédougou, j'aurai eu le plaisir de revoir un ami voyageur-réalisateur Yoro du projet cinéyclo.
Dernier Km avant le poste de douane de Guinée. |
Pas de problème de Covid, on me demande juste le certificat de Vaccination. Rien sur la vaccination de la fièvre jaune, même si elle est obligatoire et que je l’avais déjà présentée lors de ma demande de e-visa en Ligne.
Je fais les formalités d’enregistrement au poste de douane, puis aux postes d’immigration, puis au poste de Police. Une fois le e-visa, imprimé, tamponné et complété, je dois refaire la même démarche au poste de police et au poste de douane de la 1ere ville traversée, à Sambailo.
Finalement, tout va bien. Tout est en règle, et je me lance vers le Fouta Djalon. Je voulais absolument le traverser car je n’avais pas pu le faire en 2013. Une casse de la jante, m’avait obligé à tracer sur Conakry pour la réparer, un peu en urgence.
C’est une très belle région, vallonnée, verte. De beaux paysages, un accueil chaleureux, de nombreux pouces levés pour m’encourager, quelques appels à "Foté" (le blanc) et accompagné parfois de "cadeaux", "Donne moi 5000", ... mais fait dans un esprit d'amusement.
Dans la région de Gaoual, je traverse des villages un peu étranges et pas habituels, avec une multitude de petites cabanes de fortunes, construites avec quelques branches d’arbres et une toile bleue, très sommaires, un peu comme des camps de réfugiés. Ce sont des villages nouvellement construits par les orpailleurs. C’est la ruée vers l’or !!!
Camps d'orpailleurs |
Antonio - Orpailleur |
rivière rouge/orange |
Je prends discrètement quelques photos des mines-trous d’or (discrétion exigée, on ne sait jamais !) et aussi des rivières d’eau chargées de latérite (après nettoyage).
Mine/trou d'extraction d'or |
Et toujours le même accueil, de jeunes qui viennent à ma hauteur en scooter pour demander des selfies.
Sur ce parcours, la route est plutôt pas mal, même si quelques tronçons sont encore en piste ou en travaux, ce qui donne du charme de cette région et pimente la balade à vélo !
Bonne route |
Bonne piste poussiéreuse |
Je me pose sur Dalaba, 2 jours, pour aller à pied vers le Pont de Dieu, à 5-7km du centre-ville. Le lendemain, je prends un taxi-moto pour aller à la cascade de Ditinn, distant de 25km. Rien que ce parcours de pistes de montagne est sportif, même en moto. Dans les guides, ils annoncent 2h en 4x4 !
Ce sont deux belles excursions, tranquilles, et qui me sortent de la routine du
pédalage. La cascade de Ditinn n’est pas aussi impressionnante qu’imaginée,
mais on est en période sèche … d’un autre côté, en période de pluie, ce serait
la grosse galère pour y accéder via la piste en montagne.
J'ai fait ces excursions, seul, sans organisation, ni guide, en louant moi-même le taxi-moto ... tranquille, autonome, et sympathique compagnie du Taxi-driver qui venait pour la 1ere fois à la cascade (c'est cadeau !)
Je reprends la route, en direction de Conakry.
La route de Mamou / Conakry est une alternance de tronçon
en travaux (très poussiéreux), de route toute neuve (parfaite et roulante), ou
d’ancienne route (trous et monstrueux nids de poule)
Je suis descendu à Conakry pour faire les visas.
J’ai essayé de faire le e-visa pour la Cote Ivoire, via le site internet, mais sans succès. Soit l’email n’est pas le bon, soit je n’ai pas de retour, même si j’ai fait toutes les formalités et le paiement !!! A l’ambassade de Cote Ivoire, on m’explique que les frontières terrestres Guinée / CIV sont fermées, il faudrait prendre l’avion !
Donc je prends l’Option B : le visa pour la Sierra
Leone. Formalité en 2 heures, et le visa donné le lendemain, sans rien demandé
sur les vaccins, les réservations d’hôtels, ou autres demandes spécifiques.
J’ai même eu le visa pour un an … au lieu d’un mois !!! (Le consule
me donne mon passeport et me dit : « Ho, j’ai fait une erreur, je
vous ai donné un an » !!! … 😀)
Et puis, c’est bien de repartir vers la Sierra Léone, même si je vais refaire exactement la même route qu’en 2013. Ça m’évite de refaire le tronçon Conakry/Mamou, très pénible et cette fois-ci en montée. Et je vais retrouver les belles plages des alentours de Freetown pour quelques jours de farniente …
entrée dans Conakry, du Km36 au centre Ville (Kaloum) |
bien arrivé à destination |
Actualités locales :
Affiches "largement" placardées dans Conakry. |
Le séjour à Conakry fût bien plus tranquille que celui de 2013 qui avait été très agité. A l’époque, c’était les élections législatives avec beaucoup de manifestations violentes. Et pourtant, actuellement la Guinée vit aussi une période troublante, avec un coup d’état militaire en date de septembre dernier. le pays est actuellement administré par un CNT (Conseil National de Transition) et avec une forte présence militaire dans les rues de Conakry. Mais, pas de troubles de rues, cette fois-ci.
Finalement, c’est « presque calme » … quoique les 2 derniers jours, les manifestations ont reprises. Il est temps de bouger et passer en Sierra Léone.
photo à l'hôtel, avec Amadou |
Avec la contribution de Amadou et Mouna, mis en relation par Thomas GRAND. Ami réalisateur, rencontré en France et retrouvé à Dakar, qui était de passage à Conakry, la semaine précédente, pour le festival du 7eme Art, de Guinée.