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La Gambie ! que dire de la Gambie ? A vrai
dire, je ne sais pas quoi retenir après 6 jours passés en Gambie.
D’un côté, l’accueil au poste des stup’ après 5km passé
sur le territoire calma vite les ardeurs de découverte. Le lendemain, je reçois
mes 1eres gouttes de pluie et 2 jours de ciel gris, enfin le parcours de la côte
Ouest est assez touristique, balnéaire et résidentiel ne m’enflamme toujours pas.
Mes 1ers jours à Banjul et l’ouest, montre quand même que
la Gambie s’approche plus des standards européens, je ne retrouve plus de
chèvre, vaches, poulets, âne, carrioles et autres objets roulants non
identifiables qui parsèment la circulation urbaine. Les voitures sont mêmes
d’un très bon standing et leurs vitesses m’obligent à redoubler de vigilance.
D’un autre côté et pour finir par une note positif. Sur
les 2 derniers jours et une fois dépassé Brikama, j’ai retrouvé l’accueil
chaleureux des gambiens (au niveau de celui des sénégalais), du soleil, de
beaux paysages bien vert, et des encouragements d’enfants sur le bord des
routes aux sons de « Toubab-Toubab ».
Il reste quand même une curiosité locale : Monsieur le Président !!! qui s'affiche partout dans le pays, sur format maxi poster et à sa grande gloire : "merci M. Président", "félicitation M. Président", "bon anniversaire M. président", "Les Femmes & Jeunes de Gambie remercient Dieu d'avoir Notre Président"... une petite recherche sur le net, vous dira plus sur ce drôle de personnage...
Je pense donc que pour bien connaitre la Gambie, il faut
pousser bien à l’Est, mais voilà je ne peux me permettre une chevauchée de plusieurs
centaines de km pour cela car je descends sur la Casamance, via la national 5,
en direction de Ziguinchor.
Casamance me voilà. Après quelques jours de recherches et
de réflexion, j’ai donc opté pour descendre en Casamance par la N5, mais en bus
local avec mon vélo + sac sur le toit en compagnie d’un agneau accroché par la
patte à la galerie du toit.
Arrivé à Ziguinchor je prends mon visa pour Bissau. Je
repars 1 jour plus tard vers l’ouest de la basse Casamance avec arrêt à
Oussouye pour une journée de VTT + Kayak (comme si je ne faisais pas assez de
vélo !!!). Belle excursion dans les bélongs de la rivière Casamance.
Puis ensuite, direction plein Ouest pour un week-end au
bord de la plage à Diembering, en route je croise un couple hollandais (Peter …
de Groningen) & suisse (conny). On se parle un moment sur le bord de route,
on s’échange quelques infos et on se revoit sur Zinguinchor pour discuter
plus longuement et les aider sur leur blog. Finalement, ils descenderont aussi sur Bissau pour le Carnaval.
Et donc, un WE (presque paisible*) avec découverte de
villages perdus, comme Nikine et rencontre des habitants qui improvise une cueillette
et dégustation de noix de coco. Une rapide visite sur Cap Skirring, peuplé de
Toubab en retraite.
* : le presque paisible, est pour la « crèmerie »
où je dormais. Une drôle de crèmerie, tenu par un irlandais à la solide
réputation éthylique et bordélique, peuplée de souris qui m’ont grignoté mes
affaires pendant que je dormais tranquillement… saloperie de rongeurs. Sans
compter les lézards qui courent le long des murs, le coq, les chiens ... Joyeuse ménagerie.
Message perso : pour le vendéen, collectionneur de «
drôle de crêmerie», j’ai 2-3 belles adresses à lui donner sur le Sénégal… !!!
Voilà donc, la fin du 1er mois de voyage. Le bilan mensuel est positif, très positif. Pour l’instant tout va bien. Aucun soucis de santé sauf la gorge irritée par le sable dans l’air, la poussière des pistes et la pollution des ville. Pas de problème de sécurité, bien au contraire j’ai été pris en charge par les sénégalais(e)s pour me mettre sur la bonne route. Je suis très souvent sollicité et accosté, il faut juste et rapidement faire la distinction entre les bienfaiteurs, et malfaiteurs.
Pour le physique, je me construis un joli bronzage de
cycliste sur les bras et les cuisses, et de belles traces de lunettes de
soleil.
J’ai commencé à affiner la silhouette, la ceinture se
relâche… le quintal s’éloigne.
Les cuisses prennent le bon rythme au fil des KM. Je
gagne en longueur d’étape et j’en aurais besoin pour la Guinée Bissau et Conakry.
Les changements de vitesse deviennent de plus en plus instinctifs.
Pour le blog, je maitrise (presque) à donf’ Google Map, Picasa, et
… Live Movie Maker. Tout un programme.
Mon vélo, ce fidèle compagnon, est gonflé à bloc
maintenant qu’il a repris de l’air dans sa roue avant. Il me reste à le baptiser
et lui trouver un nom de route. Je ferai prochainement un point spécifique sur le matériel
dans l’onglet qui va bien.
Voilà, le voyage à vélo sur ce 1er mois
correspond bien à ce que je m’imaginais. Je vais où je veux, je pars quand je
veux et j’arrive surtout quand je peux… !!!
Prochain mois, ce sera Bissau et son carnaval, l'archipel de Bijagos, Fouta Djallon, et Conacry...