Ça fait un moment que je n’avais écrit et mis à jour le
blog et depuis le SpiceBoy a signé a Paris. Tout va bien, je rassure ceux qui pouvait s’inquiéter… mais voilà
traverser la Guinée-Bissau et une partie de la Guinée, c’est oublier qu’il faut
juste appuyer sur le bouton pour avoir de l’électricité et tourner le robinet
pour avoir de l’eau courante. Alors espérer avoir internet, il ne faut même pas
y penser.
Quitter le Sénégal pour passer dans les 2 guinées, c’est aussi
oublier le confort et la facilité de l’hébergement, rouler sur de bonnes routes
plates, se faire comprendre facilement, etc… Bref, fini les vacances au
Sénégal, bonjour le voyage et l’aventure en Guinée(s)…
D’ailleurs, une chose ne trompent pas, je ne croise plus de
français qui se la coulent douce en hiver au Sénégal et l’été en France, ici ce
sont des routards pur jus comme Banach (anglo-Iranienne) qui voyage depuis
… 7 ans et 3 mois avec plus de 120-130 pays visités au compteur … !!! Ou
encore Gerhard (jardinier Allemand) qui voyage à vélo en Afrique pendant les 3
mois d’hiver en Allemagne… sans oublier que j’ai retrouvé à 3 reprises Peter et
Conny (voir leur blog) qui eux voyagent à vélo depuis la Suisse (7 mois) et vont jusqu’en
Afrique du Sud sur une durée indéterminée.
J’ai beaucoup de chose à écrire. J’aurai pu faire un
billet pour chacun des sujets :
- la nouvelle valve au départ de Ziguinchor… maintenant
je connais le principe de la réparation sénégalaise. Comme écrivait Eric, je
« pneu » faire mieux … et bien je vous la ressers : « Valve
neuves – 2eme Service » …
- le carnaval de Bissau, avec une petite explication de
texte avec la police locale qui tente un bakchich car il faut un permis pour
prendre des photos du Carnaval … Croyez-moi, ils n’ont pas encore vu la couleur
du portefeuille bigouden !!!
- la réalité des infrastructures Guinéenne-Bissau.
Impossible d’aller sur l’ile de Bubaque au milieu de l’archipel de Bijagos. 2
bateaux font la liaison, mais les 2 bateaux sont en panne et interdiction de
prendre des pirogues depuis le naufrage à Noël, avec 65 disparus. Donc un petit
détour en bateau, puis le vélo, puis une petite pirogue pour rejoindre Bolama.
- la visite de la ville de Bissau. Rarement j’ai vu une
capitale d’un pays aussi abandonnée. Un centre-ville désert, vide, sans présence
… et dire que c’était LE week-end du carnaval … j’imagine le reste de l’année.
Impossible de trouver des souvenirs, des cartes postales, des autocollants, ni
musique (et pourtant elle est vraiment sympa, leur musique).
- la situation politique en Guinée-bissau. En résumé,
c’est « U.C.E.P.A.», soit « Un Coup d’Etat Par An » (je monte le
niveau du calembour, pour ceux qui suivent encore !!!). Le dernier coup d’état était en Avril 2012,
autant dire que le prochain ne devrait pas tarder. Ça explique aussi pourquoi
toutes les infrastructures sont à l’abandon, même si la population semble avoir
plus d’aisance que les Sénégalais.
- fêter l’annif de Peter à Bel Air (Guinée) et comment
j’ai rencontré le gérant de l’hôtel qui est de Fouesnant. Il m’a hébergé
pendant 2 jours et avant de partir je lui ai remis un fanion Henaff, pour lui
rappeler le pays au fin fond de la Guinée.
- 250 km de pistes défoncées, en 5 jours, avec un vélo
qui donne des signes de fatigue. La jante (Alu) Arrière fissure… 17 criques au
niveau des rayons.
- et pour finir, ma vraie 1ere crevaison par une lamelle de fer dans l'enveloppe, en entrant sur Conacry
- et pour finir, ma vraie 1ere crevaison par une lamelle de fer dans l'enveloppe, en entrant sur Conacry
Voilà, j’aurai pu tout détailler, mais je retiendrai
quand même une journée en particulière.
Celle qui m’a fait quitter la Guinée Bissau, pour rentrer
en Guinée.
A Cuntamane, je passe le poste frontière de sortie de Guinée-Bissau
à 9h00 sans problème et j’attaque une portion de piste étroite,sur 20km où seul
les piétons, vélos, et mobylettes peuvent passer (et encore 1-2par heure), pour
ensuite traverser une rivière sur une pirogue minuscule, instable et qui prend
l’eau. Je me voyais déjà les pieds dans l’eau avec mes affaires au fond de la
rivière.
Je passe le poste frontière de la Guinée, avec un chef de
poste qui fait de l’excès de zèle et me demander de vider tous mes bagages, entre
la volonté d’avoir son bakchich et celle de vouloir tuer le temps.
J’enchaine ensuite une autre portion de 25km de nouvelle
piste encore plus défoncée, avec des cailloux énormes et des trous importants.
J’y ai laissé du jus sur cette portion.
Bref, une journée de stress à espérer que ma jante de
roue ne casse pas et me plante seul dans la brousse avec des difficultés pour
être pris en charge par un camion ou un bus. Une journée de fatigue physique,
pour pédaler dans les chemins tordus, descendre du vélo pour pousser le vélo
dans le sable et dans les montées, en plein soleil,sous 30-40°C sans beaucoup
d’eau, ni beaucoup mangé.
Vers 17h30 j’ai enfin attend le village-étape de Dabiss
que j’avais coché sur la carte. En m’installant à « la boutique »
locale pour commander mon soda et reprendre des forces, je discute avec les
locaux. Je me fais inviter pour installer ma tente à côté de la maison du
« botaniste » (service des forets) et de l’instituteur.
Je m’installe et je me baigne ensuite dans la rivière
locale pour enfin avoir ce premier moment de plaisir de la journée.
Je suis invité au repas du soir avec un assiette de
riz+poisson et nous discutons de la France, de la Guinée, de l’école, des
enfants, de mon voyage, et un peu de tout … et pour conclure cette journée,
l’instituteur m’explique que ses enfants sont venus spontanément lui demander
de jouer un spectacle « pour l’étranger qui est au village ». J’ai
donc droit à un groupe de 15-20 enfants qui chantent et dansent à chacun à leur
tour en mon honneur.
Quel plaisir, vraiment !!! Quel bonheur de finir une
telle journée, par ces moments de plaisir … Moment tout personnel car il n’y a
ni photo, ni film de cette soirée. Sortir les appareils, aurait gâché ces instants
privilégiés.
Dans le même registre j’aurai aussi puraconter l’hébergement
chez « MamiJiliette » à Boffa. Une femme adorable, la main sur le
cœur et beaucoup d’attention pour que je ne manque de rien.
Actuellement, je suis donc sur Conakry pour résoudre mon
problème de jante Arrière… J’attends Peter et Conny dans 2-3 jours, pour que
nous partions ensemble sur le Fouta-Djallon. Ils s’en iront ensuite sur la Cote
d’ivoire, et moi vers la Sierra-Léone. Je dois aussi profiter d’internet sur
ConacryetFouta, pour faire le point sur mon itinéraire et me mettre à jour des
dernières infos internationales.
Curiosité locale :
La bière à l’odeur du poisson pourri.
Si par chance le restaurant dispose d’un congélateur, ils
mettent tous les aliments dedans, sans séparation… compte tenu des problèmes
électriques, il ne fonctionne même pas 1 à 2 heures par jour, ce qui laisse le
temps au poisson de pourrir et de donner son odeur aux autres aliments y
compris aux bouteilles de bière. Porter
la bouteille à la bouche, c’est prendre une odeur de poisson pourri en pleines narines
… !!!J’ai essayé en versant la bière dans un verre …. C’est pire, on a
l’odeur et le gout du poisson … (sans doute le verre est lavé avec l’eau du
poisson !!!).
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Message
perso pour Joel J. : l'OM a 46 points. Tu peux me livrer le Cordon Rouge a Conacry STP ... Merci !!!
PS : J’ai mis les photos de Guinée-Bissau en ligne. Celles de la partie Nord de la Guinée viendront en fin de parcours en Guinée, avec celle du Fouta-Djallon
PS : J’ai mis les photos de Guinée-Bissau en ligne. Celles de la partie Nord de la Guinée viendront en fin de parcours en Guinée, avec celle du Fouta-Djallon
Vidéo de Gambie, Casamance et Bissau, sont également en
ligne, via You Tube
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