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Après 4 longs jours de transport, Bretagne – Paris - Guangzhou
- Kunming, j’arrive enfin à Dali par le TGV Chinois, celui même qui remontera
prochainement vers Lhassa au Tibet et dont je verrai, vers Shangri-La, le
dernier tronçon en construction.
Je passe 2 jours à Dali pour me remettre de la fatigue du
voyage et du décalage horaire, tout en découvrant une des villes touristiques
du sud-ouest de la chine. Malheureusement, mes visites seront entachées par de
nombreuses pluies d’orage. Dali, se situe au bord du Lac Erhai encaissé autour
d’une chaine de montagne, ne laissant pas les nuages s’échapper. J’apprendrai
plus tard, que tout le sud de la chine était soumis à de graves épisodes de
pluies et de typhon. (C'est la période de Mousson)
Le centre-ville de Dali est historique, très bien préservé
avec ses temples, ses murs et portes d’enceinte, en gardant également des lieux
de vie authentique à qui sait s’écarter des rues principales, occupées par les
marchands de souvenirs et autres attractions pour les touristes chinois de
passage vers Lijiang ou Sangri-la, que je vais rejoindre dans quelques jours.
Je longe le lac Erhai, en prenant mon temps et en observant la
frénésie des chinois pour les selfies et les poses-photos au
bord du lac. J’attaque ensuite mon 1er col, une mise en jambe sur
25km et 600m de D+, pour ensuite redescendre et trouver un hôtel local dans la
ville Song-Gui qui, avec la proximité de l’autoroute, ne voit pas passer de
touristes et encore moins à vélo. Dès le soir, au restaurant, je découvre
la gentillesse et l’hospitalité des chinois. Au moment de vouloir payer
mon repas, la mère me fait de grands signes et la fille s’approche de moi, le
smartphone à la main sur l’application GoogleTranslate et je peux lire « free,
you are welcome » !!! …
La route qui m’amène vers Lijiang est étrangement plate,
collée au fond de la vallée. Une journée tranquille, malgré la circulation
de la route principale.
Lijiang est une curiosité. La ville est remarquablement mise
en valeur par ses jolis bâtiments, ses rues décorées de fleurs, ses commerces traditionnels
(maison de thé, art de la décoration, etc), les cours d’eaux dans la ville, mais la foule
touristique écrase quelques peu l’impression générale. Il faut fuir les rues et places principales pour tenter de trouver des lieux moins commerçants. Malgré ce que j’ai pu lire ou entendre sur une
ville à éviter à cause du tourisme de masse, j’ai quand même apprécié ce séjour
de 48h à Lijiang.
La suite de mon périple, m’envoie vers les gorges du diable.
Je fais étape, juste à l’entrée du site, m’arrêtant devant une bâtisse qui
ressemble à un hôtel. Le propriétaire m’explique qu’il ne peut pas recevoir de
touristes car il n’a pas de chambre disponible et que le bâtiment est encore en
cours de construction, à quoi je lui demande de planter ma tente à l’intérieur,
à l’abri de la pluie. Mais il me propose la chambre du fils, moyennant 30 yuans
(3-4€). Le lendemain, j’arrive au péage du site et remonte une file d’une
cinquantaine d’autobus. Je ne serai pas seul sur le site du « tigre sautant »,
lieu central des gorges, avec un rétrécissement des parois formant un entonnoir
où l’on peut voir un débit d’eau impressionnant, renforcé par les jours de
pluies précédents. Je parque mon vélo avec les sacoches, sur le grand parking
d’autobus et descend 2 heures pour visiter le lieu, au plus proche de la
rivière. Par risque de vol, je ne fais
jamais cela en voyage : abandonner mon vélo et sacoches sans surveillance.
Mais ici je suis confiant, je sais que personne ne viendra y toucher. C’est
remarquable.
Comme prévu, le "tigre sautant" est le rendez-vous de tous les
touristiques chinois. Mais au-delà de ce site, en poussant vers le fond des
gorges, il n’y a plus personne. La journée de vélo, menant de l’entrée des
gorges jusqu’à HABA où je dors, sera épuisante, près de 2200m de
Dénivelé sur 65km.
Le lendemain, sur la route vers Shangri-la, je fais une halte pour visiter les terrasses blanches de Bay Shui Tai et je croise par le plus grand des hasards Maelle et Pierrick (Bomb’heros), 2 cyclo-randonneurs français, rencontrés deux mois plus tôt au festival de ABM PARTIR AUTREMENT à PARIS. Un pur hasard, et encore plus ici aux milieux de ce site exceptionnel.
Le lendemain, sur la route vers Shangri-la, je fais une halte pour visiter les terrasses blanches de Bay Shui Tai et je croise par le plus grand des hasards Maelle et Pierrick (Bomb’heros), 2 cyclo-randonneurs français, rencontrés deux mois plus tôt au festival de ABM PARTIR AUTREMENT à PARIS. Un pur hasard, et encore plus ici aux milieux de ce site exceptionnel.
Le soir, je tente l’unique Bivouac sauvage de mon parcours.
J’ai pris la pluie de 19h à 08h du matin. 5cm d’eau dans la tente. Tout est
complètement détrempé. Il me faudra 3 jours pour sécher le duvet. On est
vraiment en période de mousson et à l’avenir je veillerai à trouver un gite ou
une chambre d’hôtel pour passer mes nuits au sec.
A partir d'ici, je suis bien rentré dans la partie authentique du Tibet, sur les contreforts de l’Himalaya, je croise des femmes aux habits traditionnels, quelques visites de monastères, les rubans de prières multicolorés, les maisons tibétaines aux énormes piliers de bois peints et sculptés, …
J’arrive sur Shangri-La. la ville fut totalement reconstruite en 4 ans, après l’énorme incendie de janvier 2014. Je sens bien, qu’une fois la décision prise par les autorités, les applications sur le terrain sont exécutées sans tarder. Cette rapidité d’exécution est sans doute au détriment d’une recherche d’authenticité, tellement les grandes avenues et bâtiments se ressemblent.
Je suis à un tournant de mon parcours. Compte-tenu du temps restant, je ne suis pas en mesure de remonter vers Litang puis descendre à Chengdu à vélo. Il me faudra prendre un bus pour sécuriser le timing, sauf qu’en me renseignant à l’hôtel et à la gare routière, il n’y a pas de bus qui remonte à Litang, sans savoir si c’est un problème d’état de la route (j’ai pu constater de nombreux éboulements, dues aux fortes pluies) ou si la route passe par le Tibet Automne et interdite aux touristes, ou si tout simplement il n’y jamais eu de liaison de bus sur ce tronçon montagneux. Prendre le risque de monter à vélo à Litang et trouver là-bas un bus pour m’avancer vers Chengdu me semble un pari risqué. Je préfère opter pour un retour en bus vers Lijiang, puis un second bus vers Xichang, ville de province sans intérêt. Cela me laisse aussi plus de temps pour visiter une partie de la région du Sichuan, avec en ligne de mire le grand Bouddha de Leshan et les pandas de Chengdu.
En passant par les petites routes du Sichuan et en traversant
les villes et villages, cela me permet d’observer la diversité des ethnies,
repérables aux costumes traditionnels. Je suis toujours aussi bien accueilli,
autant de bienveillance et de gentillesse, sans jamais être accaparé.A partir d'ici, je suis bien rentré dans la partie authentique du Tibet, sur les contreforts de l’Himalaya, je croise des femmes aux habits traditionnels, quelques visites de monastères, les rubans de prières multicolorés, les maisons tibétaines aux énormes piliers de bois peints et sculptés, …
J’arrive sur Shangri-La. la ville fut totalement reconstruite en 4 ans, après l’énorme incendie de janvier 2014. Je sens bien, qu’une fois la décision prise par les autorités, les applications sur le terrain sont exécutées sans tarder. Cette rapidité d’exécution est sans doute au détriment d’une recherche d’authenticité, tellement les grandes avenues et bâtiments se ressemblent.
Je suis à un tournant de mon parcours. Compte-tenu du temps restant, je ne suis pas en mesure de remonter vers Litang puis descendre à Chengdu à vélo. Il me faudra prendre un bus pour sécuriser le timing, sauf qu’en me renseignant à l’hôtel et à la gare routière, il n’y a pas de bus qui remonte à Litang, sans savoir si c’est un problème d’état de la route (j’ai pu constater de nombreux éboulements, dues aux fortes pluies) ou si la route passe par le Tibet Automne et interdite aux touristes, ou si tout simplement il n’y jamais eu de liaison de bus sur ce tronçon montagneux. Prendre le risque de monter à vélo à Litang et trouver là-bas un bus pour m’avancer vers Chengdu me semble un pari risqué. Je préfère opter pour un retour en bus vers Lijiang, puis un second bus vers Xichang, ville de province sans intérêt. Cela me laisse aussi plus de temps pour visiter une partie de la région du Sichuan, avec en ligne de mire le grand Bouddha de Leshan et les pandas de Chengdu.
Seul moment d’étonnement, en longeant la rivière vers Jinkouhe,
je me fais arrêter par la police locale m’expliquant (via SmartPhone) que cette
zone est interdite aux touristes et qu’il me faut la quitter immédiatement. Le
contact fut directif (on ne plaisante pas !) mais assez courtois, même si au
moment des contrôles du passeport et visa, je ne savais pas trop comment ça
pouvait tourner, et ne comprenais pas bien quelle faute m’était reprochée, car je
venais de croiser beaucoup de touristes (mais chinois ! ) dans un parc
naturel aux bords de cette rivière. Je suis donc escorté par une voiture de
police pour sortir de cette zone, jusqu’à Ebian distant de 25km. Finalement les
2 policiers, sans doute lasser de suivre un vélo à 12 km/h me quitte au bout
10km en me demandant de ne pas revenir en arrière.
Je continue et j’avance vers Leshan avec un arrêt à
Emeishan, au pied du mont Emei, l'une des quatre montagne sacrées bouddhiques de Chine. Je ne ferai pas l’ascension de 3 jours, j’ai déjà eu ma
dose de dénivelé depuis mon départ de Dali !
Je suis à Leshan pour visiter le Grand bouddha, haut de 71m, après deux heures de file d’attente !!! C’est très impressionnant en imaginant le travail effectué pour tailler ce monument directement dans la roche (90 ans d’effort !!) mais finalement le site des galeries de bouddhas, situé dans le même parc, m’a presque plus impressionné. C’est réellement stupéfiant de voir le nombre de bouddhas et la qualité des réalisations.
Je suis à Leshan pour visiter le Grand bouddha, haut de 71m, après deux heures de file d’attente !!! C’est très impressionnant en imaginant le travail effectué pour tailler ce monument directement dans la roche (90 ans d’effort !!) mais finalement le site des galeries de bouddhas, situé dans le même parc, m’a presque plus impressionné. C’est réellement stupéfiant de voir le nombre de bouddhas et la qualité des réalisations.
Je remonte vers Chengdu, en passant par une forêt de bambou
et quelques petits villages authentiques. Un midi, une fois de plus, la
restauratrice me dit de ne pas payer mon repas. Si j’ai bien compris, c’est la
table voisine qui a pris en charge mon repas … quel accueil ! Je constate
que dès que je suis dans une zone reculée où aucun touriste ne passe, ma
présence est tellement inattendue que les chinois montre leur incroyable hospitalité.
Et voilà, ce sont les 25 kilomètres derniers pour rentrer dans
Chengdu. D’abord d’énormes tour serrées les unes aux autres, optimisant
l’espace. Puis ensuite, un quartier moderne sur 10km aux tours futuristes et aux
centres commerciaux gigantesques … Malgré de très larges avenues, tailles XXXL, l’approche vers le cœur du centre-ville se fait assez facilement avec un
couloir réservé aux 2 roues.
Il me reste 3 jours avant de reprendre l’avion. J’en profite
pour aller voir les pandas géants et pandas roux dans le centre de préservation
des Pandas au nord de la ville. Là aussi, une foule incroyable, un temps
d’attente conséquent pour aller à la nurserie des bébés Panda. Certes, tout
cela est très touristique, commercial et peu authentique, mais c’est presque
incontournable de venir voir les Panda au Sichuan, car c’est la région d’origine
de cet animal.
Après 3-4 semaines sur place, je suis surpris par le
modernisme du pays avec beaucoup d’éléments en avance sur nos pratiques
occidentales : scooters électriques et aucun thermique (moins bruyant,
moins polluants), tous les paiements se font par QR code sur smartphone (aucune
CB), signature par reconnaissance digital dans les banques, enregistrement par
scan du visa sur appli smartphone à l’hôtel, etc … C’est une société numérisée,
connectée, … et comme tout se fait avec le smartphone (sans oublier les heures
interminables de visionnage de film et jeux vidéo) ils ont tous une batterie de
secours au fond de la poche, pour ne pas tomber dans un moment
d'angoisse sans smartphone.
Et voilà, mon tour du Yunnan et Sichuan se termine. C’est
vraiment 2 très belles régions, par les paysages, la culture et diversité des
ethnies, la gastronomie (j’ai très-très bien mangé. Varié, produits frais, épicé,
etc …), l’architecture et l’histoire … Un voyage riche surtout de très belles
rencontres et un accueil exceptionnel même si le barrage de la langue ne permet
pas de longues conversations. Je me répète, mais j’ai rarement vu autant
de gentillesse et un accueil aussi chaleureux lors d’un voyage. Absolument
aucun mauvais geste ou mauvaise intention, même pas le début d’une tension … c’est un voyage en toute sérénité. C’est forcément une destination
que j’encourage. Mais pour les voyageurs à vélo, je recommanderai de se laisser
plus de temps que mes 3 semaines sur le terrain, afin de s’acclimater à
l’altitude, le décalage horaire et prendre de la condition physique pour les
ascensions de cols dont le dénivelé et les distances sont difficiles. Pour le
reste, c’est Plaisir !!!
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